Sous l’orage grondant, un vélo solitaire,
Sur le bas-côté, patient, se déclare,
L’arc-en-ciel s’étire, une arche éphémère,
Comme un rêve en suspens, dans l’air calme et clair.
Les gouttes d’eau s’éloignent, en perles d’argent,
Le ciel, tout en couleurs, réchauffe l’instant,
Le vélo, immobile, respire la paix,
Et le monde reprend son souffle, apaisé.
Dans ce tableau divin, l’âme se révèle,
Comme un poème en vers, une étreinte belle,
Le temps suspend son vol, le ciel et la terre,
Se fondent en couleurs, en un doux mystère.
Rimbaud aurait souri, devant cette image,
L’arc-en-ciel sur le vélo, un doux hommage,
À la nature en fête, à l’instant fugace,
Où la poésie danse, dans l’âme qui passe.